
Article en ligne du Journal du Centre du 6 février 2018.
En septembre, huit élèves de l’école de Rouy ont intégré le Contrat local d’accompagnement scolaire, basé, entre autres, sur de la relaxation et la pédagogie Montessori. Quels en sont les premiers résultats ?
Le principe
À Rouy, huit enfants de CM1-CM2 bénéficient de cette pédagogie qui met en avant l’enfant et ses centres d’intérêt. Pas forcément des élèves en difficulté scolaire. Il y a aussi des enfants qui manquent de confiance en eux. Ou précoces intellectuellement, et qui se sentent mal à l’aise dans leur classe. Concrètement, cet accompagnement scolaire s’articule autour de deux ateliers d’1?h?30. Un le lundi soir, autour de la relaxation active. L’objectif est d’amener les élèves à reprendre confiance en eux et à mieux se connaître, en distinguant notamment les intelligences de chacun (auditive, visuelle…), pour pouvoir mieux les utiliser par la suite. Muriel Denimal, en charge de l’atelier, leur apprend aussi à gérer leurs émotions, leur stress.
Le second atelier a lieu le jeudi soir, autour de la pédagogie Montessori. L’idée est de faire découvrir de nouvelles choses aux élèves et d’approfondir les centres d’intérêt de chacun. « Lorsqu’ils se sentent en confiance sur un sujet qu’ils maîtrisent, cela les booste, et ils se sentent davantage capables de s’essayer à des choses plus compliquées », explique Lætitia Boivin, éducatrice Montessori.
Les premiers résultats
Six mois après le début des ateliers, les parents constatent déjà les premiers effets. « Mon fils avait des problèmes de logique, en particulier dans les maths, et de concentration. Grâce à un système qu’il a vu dans un atelier, il maîtrise désormais les conversions décimales et il a repris confiance en lui. Il se dit qu’il peut réussir. Et quand il se sent énervé, il fait ses techniques de relaxation », témoigne Sylvie.
Stéphanie aussi remarque que sa fille a pris confiance en elle. « Au niveau de la prise de parole, il y a une nette amélioration, elle a moins peur. Et elle fait les techniques de relaxation avec sa sœur, qu’elle a même réussi à endormir un après-midi ! » Même chose chez Béatrice. « Elle était angoissée quand elle était dans l’inconnu, pas préparée. Là, quand quelque chose la chagrine, elle s’allonge sur le canapé ou s’isole dans sa chambre pour se relaxer. Et elle m’a bluffé lorsque je l’ai vu prendre la parole devant tout le monde. Quand aux maths, il n’y a pas d’effet immédiat, mais elle ne se dit plus “je suis nulle”. Elle appréhende la matière différemment. C’est un premier pas. »
La suite
Le dispositif est prévu pour durer un an. Mais plusieurs parents aimeraient déjà le voir reconduit. Tout dépendra des financements de la CAF. L’école de Saint-Saulge s’est également montrée intéressée
Marlène Martin